Le souvenir
Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit.
C’est un immortel qui commence.
C’est pourquoi en allant confier où il dormira
doucement à côté des siens,
en attendant que j’aille l’y rejoindre,
je ne lui dis pas adieu, je lui dis à bientôt.
Car la douleur qui me serre le cœur raffermit, à chacun
de ses battements,
ma certitude qu’il est impossible d’autant aimer un être
et de le perdre pour toujours.
Ceux que nous avons aimés et que nous avons perdus ne
sont plus où ils étaient,
mais ils sont toujours et partout où nous sommes.
Cela s’appelle d’un bon mot plein de poésie et de
tendresse : le souvenir.
Doris Lussier